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ALLEMAGNE • NÉE EN 1977

EN NOUVELLE-BRETAGNE, LES PEUPLES DES VOLCANS

Une culture en péril

Il y a dix ans, la province d’East New Britain (ou Nouvelle-Bretagne orientale) en Papouasie-Nouvelle-Guinée était fortement boisée. Plus de 98 % de sa forêt primaire était encore intacte. Mais l’augmentation de l’exploitation forestière et l’installation de plantations pour produire de l’huile de palme ont accentué la perte de la couverture forestière. Avant 2008, la superficie perdue chaque année était d’environ 3 600 hectares. Mais la déforestation a augmenté de façon exponentielle depuis 20 ans. Désormais, ce sont près de 20 000 hectares qui sont sacrifiés chaque année. En tout, la Nouvelle-Bretagne aurait perdu 10 % de sa couverture arborée entre 2001 et 2020 - dont près de 60 % sont considérés comme de la forêt primaire.

Cette Nouvelle-Bretagne, dénommée ainsi car l’île fut découverte en 1700 par l’explorateur anglais William Dampier, la photographe Ulla Lohmann la connaît bien. Elle s’y est rendue pour la première fois en 2001, lors de son premier voyage dans la région, et est immédiatement tombée amoureuse de ces paysages, de ces volcans qui parsèment le territoire, de ces habitants (des Austronésiens et des populations papoues) et des cultures traditionnelles qui y subsistent. Dans le cadre d’une commande photographique de la Fondation Yves Rocher sur les derniers sanctuaires de la biodiversité, elle y est retournée pour documenter les bouleversements qui affaiblissent cet écosystème et mettent en danger tout un mode de vie ancestral. « La diversité du vivant se retrouve partout là-bas, aussi bien sur terre, dans les forêts primaires qui regorgent d’espèces encore inconnues que sous l’eau, avec les récifs coralliens parmi les plus riches de la planète », raconte la photographe allemande.

Des montagnes Nakanaï jusqu’aux pentes des volcans mythiques de l’archipel Bismarck, l’exposition se vit comme une véritable aventure dans des contrées lointaines, loin de notre Bretagne française ; mais où se posent, de manière différente, les mêmes questions de conservation de la nature et de sauvegarde de l’environnement que chez nous.



LABYRINTHE VÉGÉTAL
 



En partenariat avec la Fondation Yves Rocher qui a financé ce reportage dans le cadre de sa mission photographique intitulée « Au nom de la biodiversité : ces sanctuaires vivants à préserver ».

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Ulla Lohmann

© Ulla Lohmann pour la Fondation Yves Rocher • Exposition En Nouvelle-Bretagne, les peuples des volcans