Présentation

« Après une formation technique et industrielle en électronique, j’ai entrepris un cursus universitaire en ingénierie (…). Durant toutes ces années, la photo a toujours été présente dans ma vie, accompagnant chaque phase de mon évolution professionnelle. Archétype du silence et de la patience, elle a toujours su combler des vides ou exacerber des moments importants. (…) J’ai commencé en tant qu’assistant dans un studio photo, et c’est là que j’ai appris à lire et à gérer la lumière, jusqu’à cette rencontre avec (…) Dario De Dominicis. C’est lui qui m’a introduit (au) photojournalisme. C’est grâce à cette envie de raconter des choses à travers la photo, de faire écho à de petites histoires silencieuses mais importantes, que le reportage journalistique s’est mué de grande passion à profession ». Le Prix de la Fondation Rocher récompense son travail sur le changement climatique en Ethiopie et au Kenya et la construction d’infrastructures dans la vallée de l’Omo.
Fausto Podavini Photo de profil
Fausto Podavini - La fin d'un monde

Exposition

Fausto Podavini - La fin d'un monde
Territoires des hommes
La fin d'un monde
Dans le Parc national de Mago, deux jeunes filles Mursi se préparent à retourner dans leur village, après avoir été chercher de l'eau dans un puits. Elles portent des soutien-gorge qui leur ont été donnés par les touristes occidentaux. Le rapport du MID-DAY précisait : « Le barrage deviendra une attraction touristique qui permettra d’améliorer les conditions matérielles des populations. » Au point de transformer des habitudes ancestrales ?

L’Éthiopie possède l’une des économies les plus galopantes du continent africain. Un développement dopé par les investissements européens et chinois qui se font parfois au prix de bouleversements géographiques et culturels majeurs. Le photographe italien Fausto Podavini a voulu témoigner de ces changements au cœur de la mythique vallée de l’Omo, située dans le sud du pays et classée depuis 1980 par l’Unesco comme Patrimoine mondial de l’Humanité. Entre autres, la construction d’un gigantesque barrage visant à alimenter des futures fermes de coton est en train de modifier toutes les habitudes ancestrales des ethnies qui peuplaient ces terres enfouies dans la forêt. Débuté en 2011, ce travail a été récompensé en 2017 par le Prix Photo Fondation Yves Rocher – Visa pour l’Image – Perpignan et est arrivé en finale du World Press Photo 2018 dans la catégorie Projet au long cours. Il sera présenté dans sa totalité, et en exclusivité, au Festival Photo La Gacilly.