Présentation
France • Né en 1982
Paradise
Nous sommes le 8 novembre 2018 dans le comté de Butte en Californie aux États-Unis. Camp Fire l’incendie le plus meurtrier de l’histoire de cet état américain détruit en dix-huit jours plus de 620 km² de forêt et 13 500 maisons. La ville de Paradise, sur les contreforts de la Sierra Nevada, est entièrement ravagée par les flammes qui emportent 85 personnes et font 4 disparus parmi les 26 000 habitants.
Trois ans plus tard, le 13 juillet 2021, dans ce même comté, le mégafeu Dixie Fire se déclenche. Il faudra attendre 1 300 maisons détruites et un mort parmi les pompiers déployés pour que, fin septembre, ce brasier dont le bilan matériel s’élève à plus d’un milliard de dollars s’éteigne enfin.
Maxime Riché s’est rendu à plusieurs reprises dans ce comté maudit de Butte et dans les alentours de Paradise – ville qui porte aujourd’hui tristement son nom. Dans ce projet, le photographe français ne témoigne pas tant des incendies en tant que tels, mais plutôt de l’après. De ce qu’il se passe quand il faut que la vie reprenne – et elle reprend, toujours.
Avec un film infrarouge, il fait ressortir des couleurs vivaces qui rappellent le champ lexical visuel de l’embrasement. Et puis, surtout, il nous emmène à la rencontre de ces hommes et de ces femmes qui doivent, la peur du prochain feu au ventre, reconstruire un paradis brutalement transformé en enfer sur Terre.
Une exposition qui nous raconte autrement cet État de Californie où la sécheresse, causée à la fois par l’accélération du réchauffement climatique mais aussi par une gestion déplorable des ressources en eau, rend la saison des feux de forêts de plus en plus précoce. Les incendies sont plus fréquents, plus grands et plus spectaculaires. Un phénomène qui présage aussi de ce qui risque d’arriver partout dans le monde : comme les feux de Gironde, en France, ravageaient l'été 2022 les alentours de la Dune du Pilat.
LABYRINTHE VÉGÉTAL
Exposition imprimée grâce au soutien et à l’expertise de CEWE.
© Maxime Riché