Florence_Goupil_FestivalPhotoLaGacilly2021
Brieuc_Weulersse__FestivalPhotoLaGacilly2021
France
Researth

Brieuc Weulersse est un photographe français basé à Bruxelles. C’est suite à la découverte de la collapsologie - l’étude des théories possibles d’effondrement de notre civilisation industrielle - qu’il commence à questionner sa propre conception de l’écologie. Ce qui n’était qu’une vague notion dans son quotidien, symbolisée par le tri des déchets ou un parti politique, devient concret : croissance et décroissance, production alimentaire, limites des écosystèmes, dette écologique… Il lit alors l’ouvrage de référence de ce courant : Comment tout peut s’effondrer de Pablo Servigne et Raphaël Stevens. La découverte des explications scientifiques qui y sont données et des scenarii possibles pour notre futur est un véritable choc. Face à l’urgence écologique et au questionnement de l’avenir de l’humanité, il décide de se tourner vers la science et ceux qui y recherchent des solutions et alternatives pour demain. Il franchit alors les portes de la recherche expérimentale et des universités pour travailler aux côtés des chercheurs et photographier les expérimentations qui y sont menées.

JARDIN DE LA PASSERELLE

Florence_Goupil__FestivalPhotoLaGacilly2021
France-Pérou
Shipibo-Konibo : Les plantes guérisseuses

Au travers de cette série réalisée en 2020, Florence Goupil témoigne de l’impact de la crise de la COVID-19 sur les peuples de l’Amazonie. Le peuple indigène Shipibo-Konibo protège depuis longtemps la biodiversité qui l’entoure et l’utilise pour sa médecine traditionnelle. Aujourd'hui, cette conscience liée aux plantes est menacée de disparition. Face à la négligence du gouvernement péruvien et du manque d’accès aux soins avec un seul hôpital amazonien débordé, les Shipibo-Konibo ont décidé de s’organiser pour protéger leur communauté. En mai 2020, ils créent le Comando Matico, un groupe de guérisseurs traditionnels, afin de soigner leur peuple réparti le long de la rivière Ucayali. Cependant, la présence des églises catholiques et évangéliques a transformé le système culturel et traditionnel de ces communautés. De nombreux Shipibo-Konibo manifestent un rejet total tant pour la présence de ce Comando que pour ses méthodes traditionnelles, y préférant parfois même une auto-médication de mauvaise qualité. En janvier 2021, la Direction des Peuples Indigènes du Pérou a fait état de plus de 224 442 cas confirmés depuis le début de la crise sanitaire et de 3 831 décès, dont de nombreux anciens et dirigeants indigènes, emportant avec eux leur connaissance des plantes et de la biodiversité de l'Amazonie péruvienne.

JARDIN DE LA PASSERELLE

Imane_Djamil__FestivalPhotoLaGacilly2021
Maroc
Atlantide KM 130

Atlantide KM 130 (80 Miles to Atlantis) est le deuxième volet de l’œuvre d’Imane Djamil consacrée au littoral historique de la ville saharienne de Tarfaya, qui fait face aux Îles Canaries. C’est d’ailleurs de la proximité avec l’archipel espagnol, où se serait située la cité mythique de l’Atlantide, qu’est tiré le nom de cette série. En 360 avant notre ère, les dialogues du philosophe grec Platon, Timée et Critias, décrivent la nation mythique de l'Atlantide comme étant une civilisation quasi-utopienne peuplant un archipel luxuriant et riche en ressources. Platon affirmait que ces îles existaient 9 000 ans avant son temps et que leur histoire avait été transmise oralement par son grand-père. Si dans la mythologie, l’Atlantide fut engloutie par l’océan pour avoir déplu aux divinités, le littoral de Tarfaya est lui englouti par le sable, non pas pour avoir offensé une entité supérieure, mais du fait de phénomènes naturels conjugués au désintérêt de l'État pour la préservation de son patrimoine culturel. L’abandon de cette ville et de son héritage, est d’autant plus marqué par la désertification qui sévit dans le Sahara, provoquant un exode vers les centres urbains, des populations qui ne peuvent plus y produire ou y trouver un accès suffisant à l’eau. Nouveau regard, Imane Djamil se démarque par son utilisation du "docu-fiction" permettant de mieux exprimer la réalité dont elle témoigne.

JARDIN DE LA PASSERELLE

Aglaé_Bory__FestivalPhotoLaGacilly2021
France
Les horizons, cartographie des possibles

Aglaé Bory fait partie de cette nouvelle génération de photographe qui place l’humain au cœur de son travail photographique. Cette artiste s’affranchit des codes de la photographie humaniste en développant une esthétique et des fictions qui prennent appui sur une démarche documentaire. L’histoire qu’elle nous raconte n’appartient plus aux personnages de ses images. Elle se l’approprie et la réinvente par ses compositions et les surimpressions narratives qui se jouent dans ses photographies. 
Dans ce travail réalisé au cours d’une résidence de création à La Gacilly, Aglaé Bory interroge l’espace intime et poétique de l’horizon. Insaisissable et pourtant omniprésent dans nos paysages, l’horizon est cette ligne mouvante, ce point de convergence de nos regards et de nos pensées mais également cette ligne de démarcation entre le visible et l’invisible. 
Pensée comme une installation, cette série aborde la verticalité de l’horizon, de celui qui regarde ou qui est regardé. Ce parti pris photographique interroge nos façons d’habiter un monde partagé et pluriel à la fois. 
« Nous avons besoin plus que jamais d’horizons partagés. Nous faisons des images pour créer du sens, pour réinventer les liens qui fondent une société, pour nous redonner des horizons communs, une identité en mouvement et pour ainsi faire histoire. » En vivant au cœur de ces paysages et en rencontrant celles et ceux qui l’habitent, qui les travaillent, qui les rêvent, Aglaé Bory nous donne à voir, à imaginer l’infini des possibles de nos ruralités.

BERGERIE

Florence_Joubert__FestivalPhotoLaGacilly2021
France
Les innovateurs

Nous vivons une époque de rupture ! Cette année inédite, brutale, marquée par une crise sanitaire mondiale sans précédent, porte en elle les germes de changements radicaux dans notre appréhension du monde moderne et nos habitudes de consommation. Notre économie sera soumise désormais à de nouvelles contraintes, à de nouveaux espoirs aussi. Prendre soin de notre terre, chercher de nouvelles énergies propres, privilégier les circuits courts, faire confiance au collectif, avancer ensemble, mieux comprendre les atouts offerts par la révolution numérique et technologique, en un mot sortir du confinement pour trouver un nouvel avenir : il est urgent de se réinventer pour ré-enchanter nos vies. 
De nombreux acteurs économiques ou personnalités de la société civile refusent de baisser les bras, bravent les obstacles les uns après les autres, et anticipent nos besoins futurs : innover est leur maître-mot et le moteur de leur inspiration. Photographe basée à Brest et formée à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, Florence Joubert aime explorer en images l’univers des métiers. Aussi à l’aise dans l’art du portrait que dans les paysages, créant une douce intimité avec les sujets qu’elle photographie, elle est partie ces derniers mois sur les routes du Morbihan à la rencontre de ces femmes et de ces hommes, ces innovateurs, soucieux d’une société durable. Qu’il s’agisse d’une crèche axant son projet d’éducation sur la naturalité, d’une ancienne visiteuse médicale reconvertie dans l’aide à production locale, ou d’une entreprise agroalimentaire privilégiant qualité et vente directe, ces témoins de l’excellence morbihannaise sont les meilleurs ambassadeurs d’une terre tournée vers le monde d’après.

ARBORETUM

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