La programmation
Olaf Otto Becker
« À quoi bon avoir une maison sur une planète qui n’est plus habitable ? »
Henry David Thoreau (1817-1862)
Sur cette Terre où nous vivons, les hommes ont longtemps cru qu’elle était éternelle, que ses ressources étaient inépuisables. Ils l’ont explorée, ils l’ont creusée, ils l’ont transformée, ils l’ont finalement épuisée.
Il y a 15 ans, le Festival Photo La Gacilly était créé pour faire prendre conscience, par la force de l’image, de la beauté si fragile de notre planète, malmenée par une industrialisation effrénée, bouleversée par l’urbanisation, appauvrie par l’exploitation des sols. Les yeux des photographes se sont posés, en douceur ou en révolte, pour magnifier, documenter, interpeller, ou tout simplement mettre en évidence ce lien vital qui unit les hommes à la nature. Les plus grandes signatures de la photographie contemporaine nous ont accompagnés tout au long de ces années : ils sont, à leur manière, des gardiens protecteurs de notre Terre.
Sans leurs clichés, sans leur volonté de faire savoir, sans leur sensibilité, sans leur implacable vision de notre société en devenir, nous n’aurions pas cette même faculté d’émerveillement…
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Avec le soutien du Conseil départemental du Morbihan.
Les agriculteurs étaient plus de quatre millions au début des années 1960. Ils sont un peu moins de 900 000 aujourd’hui. Partout dans l’hexagone, le nombre d’exploitations dégringole : la moitié a disparu en 20 ans. Mais plus qu’un simple drame économique ou alimentaire, la disparition des paysans en France entraîne une défiguration de nos paysages et de notre patrimoine terrestre, car l’exploitation des terres signifie de facto leur entretien. Pour sa 3e commande, la Fondation Yves Rocher a mandaté le photojournaliste britannique Phil Moore pour sillonner trois grandes régions françaises : l’Auvergne, la Bretagne et la Loire, et suivre le travail de ces femmes et ces hommes qui ont décidé de planter sur leur territoire des haies végétales qui permettent de redonner vie au bocage, de retenir les eaux, de revitaliser la terre...
Avec le soutien de la Fondation Yves Rocher.
« Celui qui plante un arbre plante un espoir ». Pour vérifier l’adage, un maître spirituel indien, Sadhguru, a relevé le pari fou de planter 100 millions d’arbres d’ici 2020 dans le Tamil Nadu, l’une des régions les plus arides du pays. Difficile en effet d’imaginer que ces paysages décharnés, victimes de la déforestation et du réchauffement climatique, accueillaient autrefois une terre vivante et verte, parsemée de forêts primaires. En automne 2017, Emanuele Scorcelletti, portraitiste de talent mais reporter dans l’âme, est parti à la rencontre de ces femmes et de ces hommes qui ont entrepris de reverdir les déserts et de redonner vie à leur agriculture. Au plus près des populations, il a photographié ces bénévoles qui élèvent des milliers de plants dans leurs pépinières, suivi ces écoliers devenus les nouveaux ambassadeurs d’une économie verte, partagé l’existence d’un monde paysan qui prône désormais la polyculture, où l’arbre est roi. Au nom d’une spiritualité ancestrale. Contre le catastrophisme.
Avec le soutien de la Fondation Yves Rocher.
Photojournaliste émérite, acteur engagé dans la protection de la faune africaine et compagnon de route de La Gacilly, Brent Stirton s’est rendu dans le nord de l’Ethiopie, près de la frontière avec l’Erythrée. Au cœur de vallées ciselées par de gigantesques ambas, le photographe sud-africain a documenté le combat de Green Ethiopia, soutenu par la Fondation Yves Rocher, dans la reforestation de cette région rurale, à l’heure où le pays entier s’est lancé dans une politique de modernisation, financée par de grands groupes industriels chinois. Ici, l’action fondamentalement écologique de planter un arbre s’accompagne d’un geste social et économique. En reboisant peu à peu ces terres arides, c’est tout un écosystème humain et naturel qui renaît avec la forêt.
Avec le soutien de la Fondation Yves Rocher
Image sans frontière
Les beautés de la Terre
Le collectif Image Sans Frontière, association internationale de photographes et partenaire du Festival Photo La Gacilly depuis ses débuts, a fait appel à ses membres, comme chaque année, a n d’illustrer notre thématique sur la fragilité de notre Terre. La diversité de ses peuples, la force éclatante de ses paysages grandioses sont à découvrir avec les 20 photos sélectionnées par les membres de ce collectif qui, par-delà les frontières, rassemble les amoureux de la photographie.
La Photographie Emergente
Pour la troisième année, le Festival Photo La Gacilly ouvrira ses portes à la photographie émergente. L’an dernier, nous avions reçu près de 400 dossiers et mis en lumière les talents aussi divers que Manon Lanjouère, Teo Becher et zhen Shi. Un nou- veau jury se réunira en avril pour poursuivre cette belle aven- ture, en partenariat avec Fisheye Magazine. Les photographes récompensés pour leur travail et leur engagement en faveur du développement durable seront exposés en juin sur les cimaises de La Gacilly, mais aussi dans la galerie Fisheye, à Arles durant les Rencontres photographiques.
Festival Photo Des Collégiens Du Morbihan
Développé depuis 6 ans en partenariat avec le Conseil départe- mental du Morbihan, le programme des Collégiens au Festival propose à 16 collèges et plus de 350 élèves un parcours pho- to accompagné sur toute l’année scolaire par un photographe professionnel en résidence. Le travail réalisé en atelier autour d’une thématique en lien avec le thème du Festival Photo La Gacilly donne lieu à une exposition inédite programmée dans le in du festival. Pour cette édition consacrée à la Terre, les élèves ont travaillé sur la thématique: «l’Empreinte(s)». Parler d’em- preinte(s), c’est en effet parler d’écologie (empreinte terrestre), d’identité (empreinte digitale, empreinte du territoire sur le festi- val et du festival sur le territoire) mais aussi de formes et d’écri- tures, puisque la photographie est elle-même, intrinsèquement, une forme d’empreinte de la lumière sur le papier. À découvrir...
La presse en parle
Largement Culture # 6 dont le thème est "Patrimoine et Culture" avec nos invités :
Pascal Février, président de l'association Tamatéa56 et capitaine du bateau du même nom, Manue et patrice du Naïa Muséum de Rochefort-en-Terre, Auguste Coudray, président du Festival Photo de la Gacilly...
Catalina Martin-Chico
La photographe franco-espagnole Catalina Martin-Chico a été en résidence pendant deux mois à La Gacilly en Bretagne pour le Festival de La Gacilly. C'est dans le village de La Gacilly qu'elle développa le thème : Que signifie avoir 15 ans à la Gacilly ?
Matthieu Ricard
Depuis plus de 40 ans, il se consacre à l’étude et à la pratique du bouddhisme, quand il ne s’exerce pas à l’écriture ou à la photographie.
Ses photos sont exposées au Festival Photo La Gacilly ainsi qu'aux Rencontres de la Photographie d’Arles.