Presentation
Historienne de formation, Sophie Zenon s’intéresse plus particulièrement aux relations de l’homme à l’espace, à la nature et au sacré. Adepte des projets aux long cours, Sophie a travaillé pendant 10 ans sur la Mongolie, 2 ans sur la Sibérie et 4 ans sur le Cambodge.
Après avoir longuement photographié la Mongolie, son immensité, les rapports de ses habitants avec la nature et le sacré, Sophie Zénon a poursuivi sa « chasse à l’âme » : entre Khabarovsk et Nikolaïevsk na Amure, elle s’est laissée dériver au fil de l’Amour, le fleuve nonchalant aux eaux boueuses qui irrigue la Sibérie extrême-orientale. Large parfois de trente kilomètres, il constitue un monde aux rives incertaines comme des rêves, où s’alignent les embauchages en mal de partance, des villages de bois dressés dans la boue, adossés à la Taïga. À l’impression d’espace infini se mêle celle d’un temps ralenti qui s’écoule au rythme du fleuve sous une lumière toujours diffuse et dont on ne sait si elle émane du ciel ou de l’eau. Parce qu’ils dépendent de sa bienveillance, les hommes ont noué avec lui des relations affectives complexes et quelques chamans, des femmes âgées, interrogent encore les esprits de l’eau trop souvent irrités par la pollution industrielle que leur infligent en amont des usines russes ou chinoises. Le fleuve est axe de vie et de pensée, comme le suggèrent les panoramiques autour desquels Sophie Zénon organise les images de la vie souvent en diptyques ou en triptyques. Elle nous livre ici une méditation au fil de l’eau et des rencontres. Ses notes de voyage, comme autant de petites touches, composent le portrait d’un peuple et de son univers à travers ses relations avec le fleuve.
Après avoir longuement photographié la Mongolie, son immensité, les rapports de ses habitants avec la nature et le sacré, Sophie Zénon a poursuivi sa « chasse à l’âme » : entre Khabarovsk et Nikolaïevsk na Amure, elle s’est laissée dériver au fil de l’Amour, le fleuve nonchalant aux eaux boueuses qui irrigue la Sibérie extrême-orientale. Large parfois de trente kilomètres, il constitue un monde aux rives incertaines comme des rêves, où s’alignent les embauchages en mal de partance, des villages de bois dressés dans la boue, adossés à la Taïga. À l’impression d’espace infini se mêle celle d’un temps ralenti qui s’écoule au rythme du fleuve sous une lumière toujours diffuse et dont on ne sait si elle émane du ciel ou de l’eau. Parce qu’ils dépendent de sa bienveillance, les hommes ont noué avec lui des relations affectives complexes et quelques chamans, des femmes âgées, interrogent encore les esprits de l’eau trop souvent irrités par la pollution industrielle que leur infligent en amont des usines russes ou chinoises. Le fleuve est axe de vie et de pensée, comme le suggèrent les panoramiques autour desquels Sophie Zénon organise les images de la vie souvent en diptyques ou en triptyques. Elle nous livre ici une méditation au fil de l’eau et des rencontres. Ses notes de voyage, comme autant de petites touches, composent le portrait d’un peuple et de son univers à travers ses relations avec le fleuve.