Presentation
Un immense photographe, mais aussi un anthropologue social émérite. Ainsi peut-on définir Edward Sheriff Curtis dont l’oeuvre exceptionnelle constitue l’unique mémoire des peuples indiens d’Amérique du Nord aujourd’hui disparus. Sur lui, un journaliste américain résuma l’homme en quelques lignes : « Il devint un Indien. Il vécut, il parla indien ; il fut une sorte de Grand Frère Blanc. Il passa les meilleures années de sa vie, comme les renégats d’autrefois, parmi les Indiens. Il découvrit d’anciennes coutumes tribales. Il ressuscita les fantastiques costumes d’antan ».
Car à la fin du XIXème siècle eut lieu une véritable course contre la montre. Traversant son pays environ 125 fois, Curtis entreprit de réaliser un inventaire photographique des 80 tribus existantes, restituant la beauté et la grandeur d’un univers mythique, et comprenant surtout que ce peuple jusqu’ici « intouché » par la civilisation blanche allait s’éteindre. A travers son objectif, il a saisi les visages, les attitudes, les rites mais aussi les paysages, le cadre de vie et l’habitat des Comanches, des Apaches, des Hopis, des Navajos, ou des Cheyennes. Il réalisa ainsi près de 40 000 clichés. Une première dans l’histoire de la photographie, pour que jamais on ne puisse oublier les premiers natifs des Etats- Unis.
Cette large collection photographique reste un trésor pour l’Amérique, et ce n’est pas sans raison qu’elle est aujourd’hui la propriété du gouvernement fédéral. Il ne s’agit pas d’objets fabriqués, d’archives fossiles ou de curiosités. Il s’agit de validations d’un moment important et unique dans l’évolution d’une identité américaine, sans aucun doute un héritage sacré.
Car à la fin du XIXème siècle eut lieu une véritable course contre la montre. Traversant son pays environ 125 fois, Curtis entreprit de réaliser un inventaire photographique des 80 tribus existantes, restituant la beauté et la grandeur d’un univers mythique, et comprenant surtout que ce peuple jusqu’ici « intouché » par la civilisation blanche allait s’éteindre. A travers son objectif, il a saisi les visages, les attitudes, les rites mais aussi les paysages, le cadre de vie et l’habitat des Comanches, des Apaches, des Hopis, des Navajos, ou des Cheyennes. Il réalisa ainsi près de 40 000 clichés. Une première dans l’histoire de la photographie, pour que jamais on ne puisse oublier les premiers natifs des Etats- Unis.
Cette large collection photographique reste un trésor pour l’Amérique, et ce n’est pas sans raison qu’elle est aujourd’hui la propriété du gouvernement fédéral. Il ne s’agit pas d’objets fabriqués, d’archives fossiles ou de curiosités. Il s’agit de validations d’un moment important et unique dans l’évolution d’une identité américaine, sans aucun doute un héritage sacré.