Presentation
« Le 11 mars 2011, la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi m’a soudain plongé dans la première exposition directe au danger nucléaire. La menace est là, réelle, mais la situation est toujours invisible. Je me tiens debout, au milieu de nulle part, dans les limbes, je marche dans cette terre dévastée, apocalyptique, avec à l’esprit les deux images extrêmes et opposées de Hiroshima et Nagasaki. Avec ma camera obscura et ma petite plaque d’argent exposée à ces éléments brulés et brûlant encore par une centaine de soleils, j’attends là, retenant mon souffle, à l’affût, j’enregistre des signes, énigmatiques, invisibles, espérant que ces daguerréotypes, soient les empreintes incandescentes de la lumière irradiante, tels des micro-monuments porteurs de la mémoire de cette réalité.» Takashi Arai […]